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De Bergusia à Bourgoin

Dans notre région, « nos ancêtres les Gaulois » sont les Allobroges. Ils sont vaincus par les Romains qui, après avoir conquis une partie de la Gaule, avancent plus profondément dans des régions moins accessibles, dépourvues de voies de communication. La « Pax romana » (1er et IIe siècles) accompagne le véritable développement du territoire.

C'est dans cette période romaine que le tableau des routes de l'Empire romain (itinéraires d'Antonin) établi au IIIe siècle, mentionne Bergusia (Birgusia) et que Bergusium est citée dans la table de Peutinger (fin XIIe siècle), d'après une copie de documents du IVe siècle.

Cependant, on ignore la date réelle de sa fondation et le site reste difficile à préciser en raison du peu de vestiges significatifs. . Des recherches archéologiques en cours à Panossas pourraient ouvrir de nouvelles hypothèses...

Au Ve siècle, l'invasion des Barbares correspond dans notre région à l'arrivée depuis la Suède d'un peuple de soldats laboureurs, les Burgondes. A mesure que la puissance romaine s'épuise, celle des Burgondes progresse sur un vaste territoire de Dijon à Avignon, avant de passer à son tour sous l'autorité des Francs.

Il faudra attendre le IXe siècle pour que Burgondium, qui signifie « la cité des Burgondes» corresponde enfin aux limites de notre centre-ville.

Au Moyen Age, elle n'est qu'un petit bourg rural, pourtant renommé pour son marché et la culture du chanvre. Jallieu quant à elle, n'est pendant des siècles qu'un petit hameau vivant au rythme de Bourgoin, et ne deviendra une commune qu'au XVIIe siècle.

Au fil de notre histoire

Après avoir subi la domination des Burgondes puis des Francs du Ve au VIIIe siècle, Bourgoin dépend du royaume de Bourgogne. À l’époque féodale, à partir du XIIe siècle, la châtellenie de Bourgoin, incluant Jallieu et Ruy, est rattachée à la seigneurie de La Tour, qui est intégrée en 1282 au Dauphiné. Elle fait face à Maubec, importante baronnie dans la mouvance de la famille de Savoie opposée au dauphin. L’octroi d’une charte de franchises libérales par le dauphin Humbert 1er en 1298, permet de conforter le développement urbain de Bourgoin. La ville devient alors le siège du tribunal de bailliage du Viennois, le plus riche en revenus des sept bailliages du Dauphiné.
Durant deux siècles, la cité jouit des avantages que lui confère cette juridiction sur le Bas-Dauphiné. La transformation du chanvre, cultivé en milieu humide, est la première activité textile pratiquée à Bourgoin et Jallieu. Dérivé de la Bourbre, le canal Mouturier permet d’aménager des chutes actionnant le « Moulin Delphinal » (seigneurial), première installation artisanale située à l’emplacement de l’immeuble « Le Gutemberg », rue de l’Escot.
Un rude coup est porté à la prospérité de la ville, en 1450, lorsque le dauphin Louis II - futur roi Louis XI - transfère le siège du bailliage à Vienne après la réunion de la cité viennoise au Dauphiné.
Au XVIe siècle, Henri III, élu roi de Pologne, de retour en France pour succéder à son frère, s’arrête à Bourgoin. Il est accueilli par sa mère, Catherine de Médicis, au lieu-dit Champaret et institue en 1584, par lettres patentes, les deux grandes foires du 1er mai et du 29 septembre (Saint-Michel). Elles contribuent au retour de la prospérité et au développement du commerce local avec l’essor du transport routier. Les Guerres de Religion avec leur cohorte de troubles et de pillages sont particulièrement destructrices dans la région.
Au XVIIe siècle, en 1620, Bourgoin possède sa poste aux chevaux sur la route de Grenoble à Lyon. Les pestes de 1628 et de 1643 anéantissent plus de la moitié de la population. La ville subit également d’importantes inondations en 1637, 1653 et 1673.
Le canal Mouturier, regroupant les eaux du canal de Bourbre et du Bion, amélioré et élargi, alimente en énergie de nombreux moulins à farine, rotoirs et battoirs à chanvre.
Au début du XVIIIe siècle, Bourgoin s’agrandit et construit des faubourgs hors des murs d’enceinte.
Dans les années 1740, la situation de carrefour entre Lyon, Chambéry et l’Italie se renforce avec la construction de la nouvelle route de Grenoble. La création de cette « grande route » est le prélude d’une série de travaux d’urbanisme : aménagement d’une place agrémentée d’une fontaine publique (actuelle place du 23 août), éclairage (installation de huit lampadaires à huile).
L’ouverture d’une première école de filles par les religieuses Ursulines, dans l’ancienne commanderie des Antonins (actuel Musée de Bourgoin-Jallieu) est attestée en 1646.
En 1787, la fondation d’une première fabrique de toiles peintes par Louis Perregaux, de religion protestante, annonce l’ère industrielle.
À défaut d’être érigée en chef-lieu d’arrondissement bien qu’elle soit la ville la plus peuplée, Bourgoin obtient, en 1790, le siège de l’actuel Tribunal de Grande Instance (également Tribunal de Commerce). De son côté, la paroisse de Jallieu profite de la Révolution pour se séparer de Bourgoin. Cette nouvelle commune s’organise en faubourgs industriels le long de l’actuelle rue de la Libération et comprend, jusqu’à la fusion en 1967, différents hameaux ruraux : Charbonnières, Montbernier, Mozas, Bourselas.
Au XIXe siècle, Bourgoin se transforme jusqu’à effacer ses origines médiévales. Les murs d’enceinte disparaissent et de nouveaux bâtiments structurent la cité : la Halle (actuelle Halle Grenette), le Tribunal (ancienne chapelle des Pénitents).L’hôpital de la rue Victor-Hugo (actuel musée) est transféré sur la Folatière en 1895. L’Asile des vieillards (actuel centre de long séjour Jean-Moulin), le relai de poste transformé et agrandi en collège (actuel conservatoire de musique), la Caisse d’Épargne (rue Dr Pollosson) sont successivement édifiés.
En 1858, la ligne de chemin de fer PLM et le chemin de fer de l’Est lyonnais facilitent les échanges avec Lyon et la région. Dans le même temps, l’industrie se développe le long du canal Mouturier.

L’industrie textile

Le textile, lié à la « Fabrique » lyonnaise de soierie, et l’industrie mécanique qui en découle, gouverne la vie de la cité : ateliers de gravure sur bois puis de photogravure pour les cadres, usines d’impression (Brunet-Lecomte sur le site de l’actuel Pont Saint-Michel, Dolbeau, rue de la Libération, Mermoz à Champaret…), ateliers de dévidage et d’ourdissage (Caffarel à Jallieu), usines d’encollage, de tissage (Debar à La Grive, Schwarzenbach et Montozier à Ruy-Montceau et Nivolas-Vermelle) et fabrique de métiers à tisser (Ateliers Diederichs). Au début du XXe siècle, Bourgoin et Jallieu constituent un des premiers centres français pour l’impression sur étoffe.
D’autres activités complètent l’économie locale : cartonnerie (Voisin-Pascal, petite rue de la Plaine), chimie (Le Dauphin, site PCAS). Pendant deux siècles, l’industrie offre de nombreux emplois ouvriers à la population berjallienne jusqu’à la crise des années 1970. Après la disparition des établissements Brunet-Lecomte et Dolbeau, la relève est en partie assurée par les établissements Mermoz de Champaret et la SIB, société d’impression berjallienne. L’établissement conserve jusqu’à sa fermeture, en 2003, une activité importante, axée sur la qualité, au service de grands couturiers comme Dior, Cardin, Lanvin… et la haute nouveauté.
La fermeture des entreprises traditionnelles transforme le paysage industriel et urbain. Ce savoir-faire exceptionnel quitte les usines pour entrer au musée. Les pertes sont cependant compensées par l’implantation de nouvelles entreprises, liées au développement de technologies comme le solaire ou le développement d’entreprises consacrées aux textiles techniques et à de nouvelles applications textiles au côté des textiles traditionnels de luxe.

Bourgoin et Jallieu s’unissent en 1967

Après 176 ans de séparation, « Bourgoin la bourgeoise » et « Jallieu l'ouvrière » fusionnent. Bourgoin-Jallieu devient alors la troisième ville du département de l’Isère. La fusion des deux communes ayant donné le nom de Bourgoin-Jallieu, il fallait aussi identifier les habitants. Appelés à s’exprimer par la voix des urnes, le vote des bergusiens et des jallésiens devait retenir le nom de berjalliens.
Si le passé de Bourgoin et de Jallieu, est celui d'un petit centre rural et commercial du Bas-Dauphiné, son avenir est celui d'une ville dynamique. L’attractivité de Bourgoin-Jallieu se retrouve dans l’accroissement de sa population. La ville comptait moins de 20 000 habitants à la fin des années 60, elle s’achemine aujourd’hui vers les 30 000 habitants.

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